Enjeux pour la Petite Montagne
Maintenir la qualité et l’identité des structures villageoises anciennes groupées en fond de Combe, pour anticiper une probable mutation des paysages bâtis.
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Orientations :
• Sensibiliser les nouveaux acquéreurs du secteur au maintien de la qualité architecturale et urbaine des villages.
• Limiter la rétention immobilière dans les cœurs de bourgs pour favoriser la rénovation de l’habitat ancien.
• Anticiper le développement urbain du secteur face à l’attrait pour le milieux rural (suite à la crise COVID19).
Limiter la vulnérabilité des peuplements forestiers en diminuant le morcellement et en diversifiant les espèces pour s’adapter au changement climatique, aux ravageurs…
La structure forestière de la Petite Montagne a la particularité de contenir de nombreuses parcelles plantées de moins de 1 ha qui morcellent sa structure. En effet, ces parcelles généralement plantées de Résineux en monoculture s’imbriquent dans les peuplements feuillus, produisant un contraste paysager entre la géométrie des plantations et les peuplements autochtones. La gestion de ces petites parcelles est difficile à faire évoluer en vue d’une meilleure intégration dans le paysage plus vaste des versants boisés.
Les peuplements, majoritairement plantés au même âge dans les années 1960-70, feront bientôt l’objet de coupes rases simultanées, risquant de former d’importantes poches dans les ensembles boisés, où la co-visibilité est forte par leur localisation sur les versants plissés (des coupes importantes ont déjà été réalisées suite aux épidémies de scolytes très présentes localement). Face au changement climatique et à la croissance de ces maladies et des impacts sur les forêts (comme les incendies, dans la Petite Montagne, plus de 500 ha de forêt ont brûlé lors de l’été 2022. source ONF1), l’ONF a entamé une politique de remplacement par de nouvelles essences (cèdres de l’atlas, chênes, tilleuls…).
L’unité de la Petite Montagne étant la plus méridionale, elle est celle qui se prête le mieux à l’implantation de nouvelles essences, cependant le choix des espèces reste limité car devant s’adapter au marché du bois, dont l’exploitation est très importante dans le secteur.
Orientations :
• Limiter l’exploitation forestière de type monoculture en futaie régulière, pour atténuer les impacts paysagers de ces cultures.
• Anticiper l’intégration paysagère des aménagements contre les incendies, maladies et ravageurs dans les versants boisés.
Gérer les franges boisées pour limiter l’Enfrichement des terres pâturées et cultivées et la fermeture des paysages.
Le territoire subit un fort déclin du milieu agricole : 24% des chefs d’exploitation ont arrêté leur activité entre 2000 et 2010, et 28% dans l’ancienne CC2 du Pays d’Orgelet. Les petites exploitations tendent à disparaître au profit des grandes structures. Si la Petite Montagne a été touchée par une diminution importante de la part de surfaces dédiée à l’agriculture jusqu’aux années 2000, on assiste à un ralentissement ces dernières années. Le changement le plus prégnant est donc un agrandissement des parcelles, mais aussi la généralisation des prairies au détriment d’autres cultures et l’arrêt de l’entretien des murgers, qui se sont transformés en haies vives et parfois en bosquets.
En 2011, les agriculteurs s’inquiétaient des réglementations environnementales perçues comme une contrainte complexifiant l’activité agricole, au risque d’abandonner certains espaces à enjeux environnementaux. Cet enfrichement entraine un risque important de fermeture des vallées et une perte de la variété paysagère de l’unité. Un projet en cours dans la vallée de Revigny mené par l’association Défense Vallée Vallière vise par exemple à lutter contre l’enfrichement des terres pour rendre aux agriculteurs des parcelles cultivables.
Certains critères identifiés peuvent permettre au territoire de maintenir des exploitations autour de la production laitière AOP3 et des fruitières : anticipation des départs à la retraite et cessation à venir, la préparation aux installations, l’organisation d’une filière circuit de proximité, etc. Les espaces des anciens groupements pastoraux (terrains communaux) sont eux aussi délaissés et en phase d’enfrichement, en grande partie à cause de leur faible potentiel mécanisable ou le risque d’incendie.
Orientations :
• Maintenir les paysages ouverts en s’appuyant sur la valorisation des produits agricoles (AOP, fruitières).
• Accompagner les départs à la retraite et le transfert du foncier agricole.
• Poursuivre le maintien des murgers dans les paysages et les valoriser.