La confluence entre le Doubs et la Loue

Carte de localisation du site pilote 1 - la Confluence entre le Doubs et la Loue | © Caudex


1 La pression urbaine de Dole aux portes de la confluence du Doubs et de la Loue

- Territoire d’eaux : Le Doubs et la Loue sont tantôt naturels tantôt contrôlés avec des espaces de mobilité contraints notamment dans les zones urbaines, les marais/zones humides de la Bresse et leur système écologique exceptionnel.

- Terroirs et savoir-faire : Plaines cultivées par les grandes cultures céréalières, intercalées de parcelles de prairies permanentes, et de boisements.

- Réseaux et infrastructures : Secteur intermédiaire entre Dole et Besançon, axes importants (A36 et D673).
Formes urbaines et architecturales : Nombreux petits bourgs occupants la plaine.

Campagne de Belmont | © Karolina Samborska


Campagne de Belmont | © Karolina Samborska


La Loue | © Karolina Samborska


Enjeux

Bloc diagramme de l'état existant du site pilote 1 | © Caudex


Poursuivre les politiques de renaturation des rives du Doubs et de la Loue pour limiter le risque inondation et développer la biodiversité.

Contenir les zones d’agriculture intensive de la Plaine du Finage, pour s’adapter à la faible ressource en eau et au changement climatique.

Porter une vigilance sur l’étalement urbain du Grand Dole sur le Nord de la plaine du Finage pour lutter contre l’artificialisation des terres cultivées.



Orientations

Bloc diagramme d'orientation du site pilote 1 | © Caudex

Poursuivre la restauration des champs d’expansion dans des paysages composites et variés.


1 - (Re)Trouver des pratiques de valorisation culturale de ces zones et les paysages qui les accompagnent.

2 - Valoriser les qualités écologiques et paysagères des bords du Doubs et de la Loue.

3 - Limiter l’augmentation de la taille des parcelles cultivées sur les secteurs limitrophes
4 - de la Plaine du Finage.

5 - Accompagner les acteurs dans l’adaptation des pratiques agricoles au réchauffement climatique.

6 - Recréer un paysage de l’eau et une attractivité le long du Doubs au Sud de Dole.

7 - Préserver le maintien des structures villageoises de l’unité paysagère, intégrer paysagèrement les zones construites et limiter leur extension sur les ’bonnes terres’ à fort potentiel agronomique.




Actions/recommandations

Poursuivre les politiques de renaturation des rives du Doubs et de la Loue pour limiter le risque inondation et développer la biodiversité.

1 - Poursuivre la restauration des champs d’expansion dans des paysages composites et variés..

  • Limiter l’extension de l’artificialisation dans les lits moyens et majeurs des cours d’eau, accentuer les efforts sur les désimperméabilisations.
  • Retrouver un "savoir faire inondable" dans des aménagements des champs d’expansion inspirés des paysages vernaculaires et du projet de réhabilitation de la confluence du Doubs et de la Loue.
  • Renaturer le réseau hydrographique et protéger ses milieux naturels associés, sources de biodiversité (rivières, étangs, canaux…).


2 - (Re)Trouver des pratiques de valorisation culturale de ces zones et les paysages qui les accompagnent.

  • Accompagner les renaturations de forêts alluviales à vocation productive qui composaient historiquement les paysages. Intégrer le savoir faire vernaculaire dans de nouveaux paysages adaptés aux besoins de notre époque et aux filières d’avenir.
  • Redynamiser des filières en déclin (exploitation des saules par exemple) pour maintenir les structures paysagères et l’équilibre du milieu.
  • Préserver et reconstituer des terres agricoles dans le lit majeur, support de futures prairies favorables à la filtration des eaux.
  • Valoriser l’activité piscicole des étangs et renforcer la politique de restauration des zones humides.


3 - Valoriser les qualités écologiques et paysagères des bords du Doubs et de la Loue.

  • Développer un réseau d’Espaces Naturels Sensibles le long du Doubs et de la Loue, pour accueillir la faune, la flore, mais aussi du public et le sensibiliser à ces milieux fragiles.
  • Créer un réseau de cheminements doux le long de la Loue permettant d’en découvrir les paysages et aménager des zones d’accès ponctuelles à la rivière.
  • Aménager les anciennes gravières remises en état pour en faire un lieu d’accueil du public et de loisir.



Contenir les zones d’agriculture intensive de la Plaine du Finage, pour s’adapter à la faible ressource en eau et au changement climatique.

4 - Limiter l’augmentation de la taille des parcelles cultivées sur les secteurs limitrophes
de la Plaine du Finage.

  • Maintenir ou revenir à des activités agricoles moins gourmandes en eau et moins intensives pour s’adapter aux ressources en place.
  • Encourager la plantation d’un maillage d’arbres hors forêt productive en limite de parcelles et de chemins, permettant de limiter l’assèchement des terres.
  • Encourager la diversité des cultures par la mise en place de circuits courts, notamment à l’adresse des services publics communaux (écoles, EHPAD…).
  • Encourager la diversité des cultures par la mise en place de circuits courts, notamment à l’adresse des services publics communaux (écoles, EHPAD…).
  • Produire de l’énergie en implantant des dispositifs intégrés, qui suivent les lignes de force du paysage et qui emploient des ressources locales de manière durable (éolienne, méthanisation, solaire, bois-énergie, force de l’eau).


5 - Accompagner les acteurs dans l’adaptation des pratiques agricoles au réchauffement climatique.

  • Développer une stratégie d’accueil de nouveaux agriculteurs formés aux enjeux de la transition écologique pour anticiper le renouvellement de générations.
  • Développer des projets d’agroécologie permettant de diversifier les productions et les rendre plus résilientes (agroforesterie etc.).
  • S’appuyer sur un vivier d’agriculteurs et un réseau local déjà engagé dans la réactivation des paysages écologiques.
  • Retrouver un savoir faire agricole historique de vallée inondable.
  • Renforcer les politiques d’implantation d’espèces plus adaptées aux nouvelles conditions climatiques (essences thermophiles, adaptées aux pathologies, diversification des essences…) associées à des modes de gestion plus résilients (Forêt jardinée, futaie irrégulière, économie de la ressource en eau, pratiques d’irrigation adaptées, choix des variétés cultivées…).
  • Mettre en place des dispositifs de gestion des eaux pluviales pour alimenter les besoins agricoles (étangs, bassins, fossés, noues…).




Porter une vigilance sur l’étalement urbain du Grand Dole sur le Nord de la plaine du Finage pour lutter contre l’artificialisation des terres cultivées.

6 - Recréer un paysage de l’eau et une attractivité le long du Doubs au Sud de Dole.

  • Valoriser et aménager la continuité naturelle de la basse vallée du Doubs en aval de Dole (ZNIEFF et Natura 2000) afin de connecter Dole à la confluence entre les deux rivières et notamment la réserve naturelle nationale de l’île du Girard.
  • Aménager une voie verte permettant de connecter l’eurovélo 6 au site de la confluence et à un éventuel cheminement le long de la Loue.
  • Aménager des haltes et renforcer l’offre d’hébergements et de services pour les touristes itinérants (canal Rhin-Rhône, Eurovélo 6…).


7 - Préserver le maintien des structures villageoises de l’unité paysagère, intégrer paysagèrement les zones construites et limiter leur extension sur les ’bonnes terres’ à fort potentiel agronomique.

  • Valoriser et conforter l’organisation traditionnelle villageoise de bord de lit majeur - attractive pour habiter dans un paysage vivant et préservé.
  • Privilégier la rénovation du bâti en centre-bourg et la création de petits collectifs intégrant une dimension nourricière aux abords des nouvelles zones construites (gestion de l’eau en place, vergers, alignements productifs…).
  • Aménager des connexions entre espace urbain, espace agricole et espace naturel en développant les mobilités douces et actives.



Partager la page