Orientation du Vignoble-Revermont

Maintenir la qualité et l’identité des structures villageoises anciennes groupées en fond de Combe, pour anticiper une probable mutation des paysages bâtis.



1 - Sensibiliser les nouveaux acquéreurs du secteur au maintien de la qualité architecturale et urbaine des villages.

  • Intégrer dans les documents d’urbanisme des ’fiches d’identité’ des caractéristiques architecturales et urbaines locales à maintenir, préserver la forme de fond de combe pour limiter l’étalement.
  • Valoriser ces ensembles architecturaux grâce à une campagne de signalétique (panneaux explicatifs) dans les villages.



2 - Limiter la rétention immobilière dans les cœurs de bourgs pour favoriser la rénovation de l’habitat ancien.

  • Accompagner les communes dans la préemption des logements anciens.
    Organiser des ateliers autour des élus et acteurs de la rénovation (CAUE, Architecte conseil, ABF etc.).
  • Proposer des solutions de réutilisation de ce bâti ancien (habitat partagé sénior, partage d’espaces de travail, maisons adaptées en rdc etc.).
  • Mettre en place des moyens d’incitation à la vente et au renouvellement de logements vacants.



3 - Anticiper le développement urbain du secteur face à l’attrait pour le milieux rural (suite à la crise COVID19).

  • Privilégier la rénovation des bâtiments en centre-bourg et la création de petits collectifs en intégrant une dimension productive aux abords des nouvelles zones construites (gestion de l’eau, vergers, alignements productifs…).
  • Retrouver la composition des centres-bourgs dans la création de nouveaux quartiers, empêcher l’étalement dans les combes.
  • Éviter le changement de destination des commerces en centre-bourg et encourager à leur reprise (aide, préemption et installation de commerce ou de service).




Limiter la vulnérabilité des peuplements forestiers en diminuant le morcellement et en diversifiant les espèces pour s’adapter au changement climatique, aux ravageurs…


4 - Limiter l’exploitation forestière de type monoculture en futaie régulière, pour atténuer les impacts paysagers de ces cultures.

  • Mettre en place des aides financières pour les propriétaires qui veulent renouveler et diversifier leur peuplement.
  • Renforcer la communication auprès des acteurs de la filière sur les outils de financement possibles et de soutien à l’innovation forestière.
  • Proposer des ateliers avec l’ONF et les acteurs de la filière sur la diversification des cultures et les plans de gestion.



5 - Anticiper l’intégration paysagère des aménagements contre les incendies, maladies et ravageurs dans les versants boisés.

  • Mettre en place des plans de gestion prenant en compte les aménagements à prévoir, anticiper les coupes rases et les replantations. Proposer une palette locale inspirée du travail de l’ONF.
  • Tenir compte des chemins existants et du réseau hydrographique dans ces aménagements.
  • Proposer un ’guide’ des bonnes pratiques pour prévenir les risques partagés avec les acteurs de la filière (exploitants, ONF, CRPF etc.).



Gérer les franges boisées pour limiter l’Enfrichement des terres pâturées et cultivées et la fermeture des paysages.


6 - Maintenir les paysages ouverts en s’appuyant sur la valorisation des produits agricoles (AOP, fruitières).

  • Autant que possible, envisager de créer des troupeaux en régie, troupeaux communaux, ou valoriser le travail des bergers locaux en les faisant intervenir sur les franges et les parcelles en déprise.
  • Valoriser la production agricole de la Petite Montagne à travers un réseau local de vente.


7 - Accompagner les départs à la retraite et le transfert du foncier agricole.

  • Mettre en place une politique d’acquisition foncière et des mesures agro-environnementales par les communes et les Communautés de Communes pour l’installation et la mise à disposition des agriculteurs (création de ’bourse’ de parcelles disponibles suite à leur recensement sur le territoire par exemple).



8 - Poursuivre le maintien des murgers dans les paysages et les valoriser.

  • Établir un état des lieux des haies et des murgers dans le Jura pour suivre leur évolution.
  • Accompagner les acteurs associatifs qui entretiennent ces structures dans les paysages et valoriser leur travail.
  • Mettre en place un système de ’bonification’ pour les agriculteurs qui entretiennent ou remettent en place les murgers.
  • Intégrer une dimension de sensibilisation à ce motif paysager dans les documents de diffusion au grand public : fascicules touristiques, parcours de randonnée, site internet de Jura Tourisme…


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