Zone de bascule entre plaine et plateau
2 Des "bouchons urbains" en entrées des Reculées, des situations d’exception entre plaine et plateau
- Territoire d’eaux : Reculées formées par l’eau - cascades, l’eau en ville (Arbois)
- Terroirs et savoir-faire : Massif forestier important, pâturages, AOP et protège la dénomination sur le territoire français. Elle constitue une étape vers l’AOP, désormais signe européen.'>AOC viticole
- Réseaux et infrastructures : N5 et D469 - Les reculées comme passage entre plaine et plateau
- Formes urbaines et architecturales : Nombreux villages dominants la plaine et les coteaux - structure et silhouette villageoises qui se maintiennent malgré la proximité avec Poligny et Arbois
Enjeux
Gérer la densification urbaine aux pieds du Revermont pour conserver des implantations initialement liées à la géographie et l’activité viticole de l’unité paysagère.
Renforcer la gestion et la protection des Reculées pour faire face à la concentration touristique sur certains sites.
Accompagner l’adaptation des paysages viticoles pour faire face au changement climatique.
Orientations
Poursuivre la restauration des champs d’expansion dans des paysages composites et variés.
1 - Requalifier les zones d’activités pour valoriser les entrées de ville et les intégrer au paysage et à la géographie du Revermont.
2 - Reconnecter les centralités anciennes et les extensions contemporaines dans un paysage bâti cohérent et caractéristique.
3 - Traiter et caractériser les coupures urbaines pour prévenir le risque de conurbations, relier géographiquement.
4 - Aménager des points d’accueil touristiques intégrés dans les paysages des reculées, sobres et n’artificialisant pas les sites.
5 - Accompagner les élus sur la gestion touristique et la protection des reculées.
6 - Maintien d’une activité agricole durable pour des milieux et paysages ouverts.
7 - Adapter les paysages viticoles au changement climatique vers une agriculture résiliente
8 - Sensibiliser les acteurs à propos des enjeux de pollution des sols et des eaux.
Actions/recommandations
Gérer la densification urbaine aux pieds du Revermont pour conserver des implantations initialement liées à la géographie et l’activité viticole de l’unité paysagère.
1 - Requalifier les zones d’activités pour valoriser les entrées de ville et les intégrer au paysage et à la géographie du Revermont.
- Intégrer le vocabulaire paysager du Revermont dans les zones d’activités : réseau de haies et de chemins vicinaux, parcelles de vignes…
- Mettre en place des partenariats entre monde agricole et industriels/artisans pour maintenir une activité agricole dans les zones d’activités.
- Maintenir ou aménager des surfaces perméables gérées durablement (écopaturage) et un assainissement aérien propre au territoire (prairie de stockage, réseaux de fossés…).
- Créer un guide des bonnes pratiques dans les zones d’activités par le CAUE du Jura en l’adaptant aux particularités des unités paysagères.
2 - Reconnecter les centralités anciennes et les extensions contemporaines dans un paysage bâti cohérent et caractéristique.
- Retrouver les porosités et continuités entre rural et urbain en créant des cheminements et interstices dans le tissu urbain en contact avec les zones agricoles et forestières et les étirer au maillage des extensions urbaines.
- Employer les modèles d’implantation originelle des villages pour penser les extensions et le renouvellement urbain, notamment la forme si particulière des villages de coteaux accrochés au relief.
- Contenir les extensions urbaines dans ce modèle et éviter l’étalement dans un paysage complexe de reculées et de coteaux à préserver.
3 - Traiter et caractériser les coupures urbaines pour prévenir le risque de conurbations, relier géographiquement.
- Accompagner la création de coupures vertes fertiles (vergers, jardins familiaux, agri-parc…) en s’appuyant sur le travail réalisé par le CAUE autour des franges.
- Affirmer les limites de la ville et les entrées par un vocabulaire urbain spécifique et non une dilution du tissu.
- Mettre en valeur les entrées de villes, les centres-bourgs et les perspectives visuelles depuis les centres des villes et villages.
- Sensibiliser les élus et les habitants en aménageant des vues sur la plaine à partir des belvédères (panneau panorama explicatif des paysages avant-après, des formes urbaines etc.)
Renforcer la gestion et la protection des Reculées pour faire face à la concentration touristique sur certains sites.
4 - Aménager des points d’accueil touristiques intégrés dans les paysages des reculées, sobres et n’artificialisant pas les sites.
- Mettre en valeur le site d’implantation de la structure (vues), révéler ses particularités (sol, végétation, relief), limiter strictement l’imperméabilisation du sol et les mouvements de terre.
- Utiliser des matériaux et un vocabulaire frugal, rustique, pérenne et un savoir faire local.
- Généraliser si possible les stationnements hors site en s’appuyant sur les résultats de l’étude de fréquentation de l’Opération Grand Site.
- Aménager les belvédères afin d’en faire des outils de sensibilisation au paysage.
5 - Accompagner les élus sur la gestion touristique et la protection des reculées.
- Aider les élus par l’organisation d’ateliers et d’un cahier des charges à destination des acteurs du tourisme sur les bonnes pratiques liées aux aménagement des sites et de leur paysage.
- Intégrer la question des structures et équipements touristiques aux sujets portés par le CAUE.
- Mettre à distance l’accueil (parking et informations) et le site touristique par des mobilités douces et transports en commun pour s’y rendre.
6 - Maintien d’une activité agricole durable pour des milieux et paysages ouverts.
- Créer des troupeaux en régies, troupeaux communaux pour maintenir les paysages ouverts face à un Enfrichement progressif et aux enjeux du risque incendie.
- Avoir une politique d’acquisition foncière par les communes pour l’installation et la mise à disposition des agriculteurs.
Accompagner l’adaptation des paysages viticoles pour faire face au changement climatique.
7 - Adapter les paysages viticoles au changement climatique vers une agriculture résiliente.
- Expérimenter avec le lycée agricole de Montmorot pour la création de parcelles test de vitiforesterie et valoriser la ressource et les savoirs-faire associés (construction, ameublement, énergie)
- Maintenir et développer l’arbre, la haie autour des vignes.
- Intégrer dans la charte de l’AOP "vin du Jura" des mesures agro-écologiques visant à rendre l’activité viticole plus résiliente (qualité des sols, prévenir la gestion de l’eau, diversifier les cultures, utiliser des auxiliaires de culture…).
8 - Sensibiliser les acteurs à propos des enjeux de pollution des sols et des eaux.
- Créer un groupe de travail (agence de l’eau, DDT, chambre d’agriculture, lycée agricole) autour de ces questions. Développer un réseau de parrainage et de partage d’expériences.
- Proposer un système de bonification pour bonne action.