Enjeux pour la Plaine céréalière et val de Loue
Poursuivre les politiques de renaturation des rives du Doubs et de la Loue pour limiter le risque inondation et développer la biodiversité.
La rivière ayant moins de champs d’expansion naturels, les débordements s’effectuent sur ces sols imperméabilisés. Mais la modification de la morphologie des cours d’eau a surtout eu des impacts sur les paysages vernaculaires, les espaces naturels et les espaces agricoles. Les saules têtards, les forêts alluviales, composantes fortes de ces paysages, ont fortement régressé. Face à ces dynamiques, des travaux de restauration naturelle des berges du Doubs et de la Loue sont menés afin d’améliorer le fonctionnement écologique et hydrologique de cet espace. Le secteur est également concerné par des PPRI qui permettent de limiter l’urbanisation des secteurs inondables.
Orientations :
• Poursuivre la restauration des champs d’expansion dans des paysages composites et variés.
• (Re)Trouver des pratiques de valorisation culturale de ces zones et les paysages qui les accompagnent.
• Valoriser les qualités écologiques et paysagères des bords du Doubs et de la Loue.
Contenir les zones d’agriculture intensive de la Plaine du Finage, pour s’adapter à la faible ressource en eau et au changement climatique.
Les paysages agricoles de la Plaine du Finage ont été plusieurs fois bouleversés et transformés. La mosaïque d’exploitations familiales de petites tailles a été impactée par une première diversification autour de la betterave sucrière. Cette culture a recomposé le paysage avec notamment la disparition des haies et arbres de la plaine. Puis les aides à l’arrêt de la betterave et la mise en place d’une filière légumes de plein champs avec DAUCY ont entraîné un nouveau paysage et le développement de l’irrigation (pluviométrie insuffisante sur la plaine pour des cultures de légumes). A l’arrêt du site DAUCY, les assolements se sont diversifiés sur des cultures à forte valeur ajoutée (Maïs et Soja Semences, Chanvre, Bourgeons de cassis…), elles aussi fortes consommatrices en eau. L’absence d’éléments paysagers, haies, relief peuvent localement amplifier la sécheresse des sols. Enfin les exploitations s’étirent aujourd’hui sur des surfaces de plus en plus grandes. Entre 2000 et 2010, le nombre d’exploitations de moins de 20 hectares a diminué de 50% tandis que les exploitations de plus de 100 hectares ont augmenté de 45%.
Dans ces conditions, où les pratiques s’intensifient, les conséquences du changement climatique et de la raréfaction de la ressource en eau sont le plus préjudiciable et pourraient laisser présager de nouvelles évolutions dans les types de culture et donc des paysages. Dans la vallée de la Loue, l’agrandissement des exploitations est moins important (+ 9,3% des exploitations de plus de 100 hectares entre 2000 et 2010). Le système de Polyculture élevage reste dominant avec cependant une progression des grandes cultures.
Orientations :
• Limiter l’augmentation de la taille des parcelles cultivées sur les secteurs limitrophes de la Plaine du Finage.
• Accompagner les acteurs dans l’adaptation des pratiques agricoles au réchauffement climatique.
Porter une vigilance sur l’étalement urbain du Grand Dole sur le Nord de la plaine du Finage pour lutter contre l’artificialisation des terres cultivées.
L’influence du Grand Dole s’étend aujourd’hui sur la partie Nord de la plaine céréalière et particulièrement sur la commune de Tavaux, par un développement urbain important notamment sous forme de zones d’activités sur les franges habitées de la commune. Tavaux compte désormais deux zones d’activités le long de la RD6731 et une zone artisanale. En complément, le projet INNOVIA, Pôle Economique du Grand Dôle dédié aux éco-activités et technologies de l’environnement, s’étendra sur 70 hectares à urbaniser entre Tavaux et Dole. Cette concentration des pôles d’activités produit des typologies architecturales déconnectées du paysage de la plaine du Finage. Le développement urbain du Grand Dole s’étend également vers le Sud, où la commune de Parcey a connu une hausse de plus de 30% de logements construits en 20 ans (entre 1999 et 2019). Cette dynamique urbaine impacte l’agriculture en imperméabilisant des sols ayant un potentiel agronomique fort. Elle réduit également l’attractivité des paysages rivulaires des bords du Doubs au Sud de Dole.
Orientations :
• Recréer un paysage de l’eau et une attractivité le long du Doubs en continuité de la partie Est de Dole.
• Préserver le maintien des structures villageoises de l’unité paysagère, marquer les coupures urbaines, intégrer paysagèrement les zones construites et limiter leur extension sur les ’bonnes terres’ à fort potentiel agronomique.