Orientations de La Plaine Céréalière et le Val de Loue
Poursuivre les politiques de renaturation des rives du Doubs et de la Loue pour limiter le risque inondation et développer la biodiversité.
1 - Poursuivre la restauration des champs d’expansion dans des paysages composites et variés.
- Limiter l’extension de l’artificialisation dans les lits moyens et majeurs des cours d’eau, accentuer les efforts sur les désimperméabilisations.
- Retrouver un ’savoir faire inondable’ dans des aménagements des champs d’expansion inspirés des paysages vernaculaires et du projet de réhabilitation de la confluence du Doubs et de la Loue.
2 - (Re)Trouver des pratiques de valorisation culturale de ces zones et les paysages qui les accompagnent.
- Accompagner les renaturations de forêts alluviales à vocation productive qui composaient historiquement les paysages. Intégrer le savoir faire vernaculaire dans de nouveaux paysages adaptés aux besoins de notre époque et aux filières d’avenir.
- Redynamiser des filières en déclin (exploitation des saules par exemple) pour maintenir les structures paysagères et l’équilibre du milieu.
- Préserver et reconstituer des terres agricoles dans le lit majeur, support de futures prairies favorables à la filtration des eaux.
3 - Valoriser les qualités écologiques et paysagères des bords du Doubs et de la Loue.
- Développer un réseau d’Espaces Naturels Sensibles le long du Doubs et de la Loue, pour accueillir la faune, la flore, mais aussi du public et le sensibiliser à ces milieux fragiles.
- Créer un réseau de cheminements doux le long de la Loue permettant d’en découvrir les paysages et aménager des zones d’accès ponctuelles à la rivière.
- Aménager les anciennes gravières renaturées pour en faire un lieu d’accueil du public et de loisir.
Contenir les zones d’agriculture intensive de la Plaine du Finage, pour s’adapter à la faible ressource en eau et au changement climatique.
4 - Limiter l’augmentation de la taille des parcelles cultivées sur les secteurs limitrophes de la Plaine du Finage.
- Maintenir ou revenir à des activités agricoles moins gourmandes en eau et moins intensives pour s’adapter aux ressources en place.
- Encourager la plantation d’un maillage d’arbres hors forêt productifs (saules, noisetiers, érables etc.) et l’intégrer aux pratiques culturales (fourrage bocager) pour maintenir un paysage mosaïque complexe et entretenu par les pâtures.
- Encourager la diversité des cultures par la mise en place de circuits courts, notamment à l’adresse des services publics communaux (écoles, EHPAD…).
5 - Accompagner les acteurs dans l’adaptation des pratiques agricoles au réchauffement climatique.
- Développer une stratégie d’accueil de nouveaux agriculteurs formés aux enjeux de la transition écologique pour anticiper le renouvellement de générations.
- Développer des projets d’agroécologie permettant de diversifier les productions et les rendre plus résilientes (agroforesterie etc.).
- S’appuyer sur un vivier d’agriculteurs et un réseau local déjà engagé dans la réactivation des paysages écologiques.
Retrouver un savoir faire agricole historique de vallée inondable.
Porter une vigilance sur l’étalement urbain du Grand Dole sur le Nord de la plaine du Finage pour lutter contre l’artificialisation des terres cultivées.
6 - Recréer un paysage de l’eau et une attractivité le long du Doubs au Sud de Dole.
- Valoriser et aménager la continuité naturelle de la basse vallée du Doubs en aval de Dole (ZNIEFF et Natura 2000) afin de connecter Dole à la confluence entre les deux rivières et notamment la réserve naturelle nationale de l’île du Girard.
- Aménager une voie verte permettant de connecter l’eurovélo 6 au site de la confluence et à un éventuel cheminement le long de la Loue.
7 - Préserver le maintien des structures villageoises de l’unité paysagère, intégrer paysagèrement les zones construites et limiter leur extension sur les ’bonnes terres’ à fort potentiel agronomique.
- Aménager des parcs alluviaux et agricoles entre le Doubs et le canal Rhin Rhône à Dole (îlots de fraîcheur) en lien avec des activités récréatives (mobilités actives…).
- Créer des itinéraires touristiques de découverte et de sensibilisation au patrimoine et aux paysages du Jura à partir des grands axes de communication.
- S’appuyer sur ces atouts paysagers pour sensibiliser à l’évolution des paysages patrimoniaux et diffuser l’offre touristique dans le territoire.
8 - Sensibiliser les porteurs de projet aux initiatives vertueuses et bien intégrées dans leur environnement.
- Valoriser et conforter l’organisation traditionnelle villageoise de bord de lit majeur - attractive pour habiter dans un paysage vivant et préservé.
- Privilégier la rénovation du bâti en centre-bourg et la création de petits collectifs intégrant une dimension productive aux abords des nouvelles zones construites (gestion de l’eau en place, vergers, alignements productifs…).