La Plaine Céréalière et le Val de Loue
Les Paysages de la Plaine Céréalière et le Val de Loue
Les paysages mouvants du Doubs et de la Loue
Le tracé libre, sinueux et mouvant des deux cours d’eau participe à l’organisation des paysages et produit des particularités ancrées dans cette organisation. Les mortes, anciens bras des rivières, zones humides ou inondées toute l’année, bordent les rivières, selon des configurations complexes, sur l’ensemble de leur parcours parfois sur une distance de 100 m de large. Elles se caractérisent par des forêts galeries qui doublent la Ripisylve et qui accueillent des pâturages. Cet éventail de milieux en fait un terrain propice à la cohabitation de nombreuses espèces. Ces milieux boisés et pâturés se distinguent nettement des paysages cultivés de l’ensemble paysager. Le lit variable des rivières a également induit des dynamiques de protection contre les crues, où l’habitat s’est prioritairement développé sur les points hauts des vallées.
La prédominance des grandes cultures
Les terres de la plaine sont réputées pour leur fertilité depuis l’époque romaine. Ce parcellaire cultivé intensivement et qui s’est agrandi au fil du temps, produit un patchwork multicolore qui s’étend à perte de vue, notamment au niveau de la sous-unité du Finage. Les fermes, silos à grain, sont des éléments architecturaux imposants qui ponctuent fortement ce paysage. On y rencontre également quelques sites industriels. Les parcelles sont parfois traversées par des ripisylves qui, par leur tracé sinueux, rompent leur caractère rectiligne.
L’arbre d’alignement sous toutes ses formes
Bien que l’arbre soit peu représenté dans ce système agricole, il trouve sa place le long des axes routiers, une structure paysagère qui est propre à cette unité. Les typologies d’alignements sont variables dans la diversité des essences représentées. Ces silhouettes linéaires se retrouvent de façon ponctuelle sur quelques tronçons qui traversent la plaine et marquent parfois les entrées des villes et villages.
Sous-unités de La Plaine Céréalière et le Val de Loue
Sous-unité 05 - La Plaine Céréalière
la grande plaine agricole
Paysage dominant : plaine agricole, hangars et silos agricoles
Ouverture du paysage : très ouvert
Nature dominante des horizons : champs cultivés, alignements d’arbres, ripisylves
Plat et cultivé : tels pourraient être les adjectifs les plus appropriés pour qualifier le Finage. Ce paysage ouvert s’étend à perte de vue. L’horizon est cependant marqué par les silhouettes d’arbres d’alignements qui accompagnent les routes et les ripisylves qui indiquent une multitude de ruisseaux. Des villages parsèment cette surface et rompent la monotonie de ce paysage. La D673 qui traverse le Finage depuis Dole voit s’installer des activités économiques, industrielles et agricoles à ses abords : hangars agricoles, silos, sites de stockages, des infrastructures imposantes dans le paysage.
Sous-unité 06 - La Vallée du Doubs
l’expansion du lit de la rivière dans la plaine
Paysage dominant : plaine agricole, milieux naturels, développement périurbain
Ouverture du paysage : ouvert
Nature dominante des horizons : plaine cultivée et ripisylves
La rivière du Doubs se détache du reste de la plaine du Finage comme un ruban d’eau et d’arbres mélangés où bras morts et méandres actifs se croisent et donnent à voir le tracé naturel du lit fluvial. Bancs de sables, mouilles, marais, bas-fonds inondables, point de confluence avec la Loue qui borde la réserve naturelle de l’île du Girard… Comme pour la plaine du Finage, l’influence de Dole est aussi très présente. Le paysage agricole est accompagné d’un développement urbain en périphérie du pôle urbain. Néanmoins, les villages organisés autour du Doubs se font discrets par la présence de la ripisylve.
Sous-unité 07 - Le Val de Loue
un couloir ouvert vers le Doubs
Paysage dominant : plaine agricole, pâturages, chapelet de villages
Ouverture du paysage : ouvert
Nature dominante des horizons : hamps cultivés, ripisylves, forêt de Chaux au nord, bois et Revermont au sud.
La vallée est structurée par la Loue qui circule d’est en ouest entre la forêt de Chaux au nord, et les bois Jouffroy, Choiseul et Rahon au sud. Le cours d’eau a influencé l’occupation des sols dans cette vallée longue de 2 km : sur ses abords on retrouve des boisements de milieux humides formés par les mortes, puis des pâturages qui laissent place aux terres cultivées au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la rivière. Les vues s’arrêtent sur les villages qui s’alignent sur le rebord supérieur de la vallée tout contre les lisières forestières, le long des routes D472 et D7.