Orientations de la Plaine Doloise



Gérer l’étalement urbain de Dole le long des routes départementales pour limiter la perte de lisibilité des silhouettes villageoises.


1 - Valoriser la qualité paysagère des silhouettes villageoises.



  • Protéger et mettre en valeur les cônes de vue sur les silhouettes villageoises et le paysage depuis l’A36 et la RD673, les axes routiers comme démonstrateurs de paysage. Ouvrir des vues : défrichement, ouvrages adaptés.
  • Mettre en place des panneaux de mise en valeur des spécificités patrimoniales et paysagères sur les axes routiers. Imaginer une signalétique de présentation et de sensibilisation aux paysages sur l’aire du Potets, de Dole Audelange et l’aire d’Hyombre. Envisager des aménagements qui permettent cette lecture patrimoniale.
  • Créer des belvédères au niveau des cônes de vue sur et depuis les villages, des points de vue permettant de lire les éléments majeurs du paysage de la plaine (silhouettes villageoises, le Doubs et son corridor, Forêt de Chaux etc.).




2 - Gérer l’étalement urbain le long des axes routiers pour éviter un tissu urbain continu entre les villages de la vallée et préserver l’identité des villages/bourgs.

  • Retrouver les porosités entre le rural et l’urbain : cheminements et interstices du tissu urbain en contact avec les zones agricoles et forestières.
  • Mettre en valeur les entrées de villes, les centres-bourgs et les perspectives visuelles depuis les centres des villages.




3 - Requalifier, intégrer paysagèrement et architecturalement les zones d’activités à leur contexte.

  • Intégrer un réseau de haies et d’arbres (saules têtards, noisetiers, frênes etc.) dans le tissu construit des zones d’activités et y intégrer un plan de gestion.
  • Mettre en place des partenariats entre monde agricole et industriels/artisans pour maintenir une activité agricole dans les zones d’activités.
  • Maintenir ou aménager un assainissement aérien propre au territoire (prairie de stockage, réseaux de fossés…).
  • En cas de présence de grandes surfaces perméables, les gérer durablement (écopaturage).




4 - Reconnecter les centralités anciennes et les extensions contemporaines (géographiquement et socialement).

  • Interroger et développer la place du végétal et de l’espace perméable dans le tissu urbain des nouvelles zones urbaines.
  • Intégrer des cheminements piétons au tissu urbain des extensions urbaines se connectant à la trame de cheminements ruraux et à celle de centres anciens.
  • Créer des lieux de convivialité dans ces secteurs en intégrant une réflexion sur la qualité des espaces. publics (gestion de l’eau, végétalisation, provenance des matériaux…).
  • Affirmer les "poches" agricoles encore présente au sein des zones urbaines comme un système agricole et paysager qui doit rester actif et productif et qui participe au cadre de vie recherché par les habitants.




Accompagner l’évolution des peuplements des grands massifs forestiers (forêt de Chaux, massif de la Serre), face aux changements climatiques et des modes de culture.

5 - Traiter les lisières forestières qualitativement pour diminuer l’impact paysager de la gestion intensive de la forêt et rendre la gestion de ses lisières productive (matériaux, alimentation, énergie…).

  • Requalifier les ourlets forestiers en y intégrant une valorisation paysagère, écologique et productive.
  • Mettre en place des panneaux de sensibilisation au paysage et à l’équilibre de la forêt.
  • Imaginer des parcours et traversées intégrés au milieu, en matériaux locaux. Sensibiliser à la filière bois.




6 - Anticiper les campagnes de coupes forestières pour les étaler dans le temps et limiter les impacts sur le paysage forestier du massif de la Serre par les Plans de gestion des forêts publiques.



  • Encourager les modes de gestion raisonnés de la forêt jurassienne comme ressource économique et écologique. Une gestion adaptée à un paysage qui met du temps à se constituer.
  • Faire de ces massifs des modèles : retrouver des essences locales (un projet d’introduction d’essences adaptées au changement climatique est en cours par l’ONF), des modes de gestion raisonnés, un paysage forestier jurassien authentique et résilient.
  • S’appuyer sur les exemples locaux, les projets innovants et les coopératives forestières pour partager l’intelligence collective et les enjeux de demain. L’arbre témoin des paysages passés et indice des paysages futurs.




Veiller à l’intégration paysagère des futurs équipements touristiques et développer un tourisme tourné vers le paysage pour limiter ses impacts et le rendre plus vertueux.

7 - Anticiper l’installation de structures touristiques dans les secteurs attrayants pour mieux accueillir et limiter les impacts sur les paysages.

  • Aménager des parcs alluviaux et agricoles entre le Doubs et le canal Rhin Rhône à Dole (îlots de fraîcheur) en lien avec des activités récréatives (mobilités actives…).
  • Créer des itinéraires touristiques de découverte et de sensibilisation au patrimoine et aux paysages du Jura à partir des grands axes de communication.
  • S’appuyer sur ces atouts paysagers pour sensibiliser à l’évolution des paysages patrimoniaux et diffuser l’offre touristique dans le territoire.




8 - Sensibiliser les porteurs de projet aux initiatives vertueuses et bien intégrées dans leur environnement.


  • Créer des aménagements en forêts de Chaux et de la Serre adaptés à leur fréquentation, respectueux du milieu forestier, de sa dimension productive et aidant à sa sensibilisation.
  • S’appuyer sur le ’déjà là’, comme les initiatives vertueuses pour la découverte du territoire : bateaux hybrides, logements et infrastructures de tourisme intégrés au paysage en anticipant leur potentielle augmentation etc. (cf Convention 2022 pour l’accueil du public dans le massif de Chaux).


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